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Partie 1
La circulation est très dense sur mon trajet de retour du boulot. Arrivé chez moi, je pose mon téléphone sur la table de salon et je vais à la cuisine pour me servir mon apéritif quotidien : un bon ballon de vin rouge, un rituel qui me fait oublier le stress et les tracas accumulés pendant ma journée de travail. Depuis la cuisine, j’entends la sonnerie de mon portable et lorsque j’arrive au salon avec mon verre, le bip-bip typique de la messagerie retentit.
Tu m’as laissé un message.
C’est de mauvaise augure. En fin de journée, nous avions prévu d’aller ensemble acheter une console pour le hall d’entrée de ton appartement.
Ton message dit que tu vas boire un verre avec Alex après le boulot. Et comme je le craignais, tu annules notre rendez-vous. Je suis terrifié. Toutes sortes de pensées me traversent l’esprit. Je me dis que cela pourrait signifier la fin de notre histoire, mon monde s’écroule. Je ne peux pas y croire, je n’arrive pas à intégrer cette éventualité, cela me semble complètement irréel et je sais déjà que si ça devait se confirmer, je ne m’en remettrais pas. Je reste pensif dans le silence de la maison, à siroter mon apéritif. Ça ne me plaît pas : ni mon vin, ni ton rencard improvisé avec Alex. Je suis complètement perdu.
La seule décision qui s’impose à mon esprit, c’est de te suivre pour voir ce que vous pourriez bien faire tous les deux. Je veux en avoir le cœur net, et j’ai aussi le secret espoir de conclure que votre rendez-vous est anodin et bon enfant.
Je rejoins le parking de l’Intermarché au Bosc, je gare la voiture sur une place discrète et derrière mon volant, j’attends que tu sortes du boulot.
C’est à peine si je te reconnais lorsque tu apparais.
En général, ta tenue vestimentaire pour aller au boulot est assez simple : un jeans, un t-shirt et des baskets. Mais là, tu es habillée d’une robe très printanière, très légère, et audacieusement courte. Tes pieds arpentent le bitume du parking avec une paire de sandales que je n’ai jamais vue. Ta démarche irradie une sensualité extrême malgré ton manque d’habitude de marcher avec des talons aussi hauts.
Tes cheveux aussi sont différents. Au lieu de la queue de cheval quelconque mais bien pratique pour travailler, tes longs cheveux bruns bouclés sont libres et flottent harmonieusement au rythme de ta démarche sexy, de même que tes jolies petites fesses sur lesquelles mon regard se fixe et qui me font immédiatement penser à quelques images de nos fantaisies pendant nos ébats, lorsque toute nue, tu me précèdes vers la chambre, ou lorsque tu t’exhibes en pleine nuit sur un parking public à la lumière des réverbères, ou quand, en levrette, tes petites fesses bougent au rythme de mes coups de boutoir.
La poupée ultra-sexy que tu es devenue rejoint sa voiture, y monte et démarre.
Nous voilà partis. Je te suis, à bonne distance, pour ne pas me faire repérer.
Nous roulons une petite demi-heure. Arrivée à Pézenas, tu te gares sur le parking du 14 juillet et tu te diriges vers le Café du Midi.
Alex est attablé en terrasse, juste derrière la haie basse séparant celle-ci de la rue. J’ai de la chance, de l’endroit où j’ai garé ma voiture, j’ai une vue directe et intégrale sur sa table, via une ouverture bordée de deux petits palmiers, qui fait office d’entrée pour la terrasse.
Tu le vois, tu le rejoins, vous vous faites des bisous amicaux et vous vous installez.
Vous discutez longuement, en tout bien tout honneur. A première vue, vous n’avez pas d’autre objectif que de boire un verre ensemble, de parler de choses et d’autres, de plaisanter et de rire. Voilà une heure que vous êtes là et que je vous observe, et rien de suspect ne s’est passé.
De toute évidence, je me suis fait des plans sur la comète en croyant que c’était un rendez-vous amoureux. J’envisage de mettre fin à ma surveillance et de rentrer chez moi.
Alors que mon attention commence à se relâcher,
Je vois tout à coup Alex tendre le bras et te caresser la joue du dos de ses doigts. Vous ne parlez plus. Tu le fixes intensément, en silence. Sa main descend dans ton cou, et poursuit son chemin jusqu’à t’effleurer un sein. Toujours immobile et silencieuse, je te vois rougir et ouvrir la bouche, troublée en réaction aux caresses d’Alex.
Celui-ci continue l’exploration de ta silhouette et sa main se pose à présent sur ton genou. Il jette un coup d’œil furtif autour de lui pour s’assurer que personne ne l’observe et rassuré, il avance la main sous ta robe, à l’intérieur de ta cuisse.
Je constate que tu ne fais rien pour le retenir
Au contraire, ton regard a encore gagné en intensité. Ton corps a un imperceptible soubresaut au moment où ses doigts atteignent vraisemblablement la zone de ton sexe. Il s’y attarde, en lui prodiguant des caresses, du moins c’est ce que je déduis du changement d’expression de ton visage qui reflète une excitation évidente.
C’est vrai que je suis bien placé pour savoir que ton triangle magique est hypersensible aux caresses. Tu commences déjà à perdre un peu le contrôle de ton corps qui ondule discrètement mais lascivement au rythme des caresses de la main d’Alex. Sans arrêter ses gestes sous ta robe, il se penche vers ton visage par-dessus la table, et t’embrasse gentiment sur les lèvres.
Emportée par l’excitation qui dévaste ton corps, tu ouvres les lèvres et embrasses Alex à pleine bouche. Lorsque vos bouches se déconnectent, le visage d’Alex est à quelques millimètres du tien, et il entreprend de sortir la langue, et de te lécher les lèvres, lentement mais intensément. Puis sa langue glisse sur ta joue et l’humidifie en remontant lascivement vers ton œil.
Il s’arrête, écarte son visage et te dit quelque chose, tout en retirant sa main de sous ta robe. Sans la moindre hésitation, tu glisses une main sous ta robe et tu commences peu discrètement à tortiller des fesses sur ta chaise. Ta main ressort assez vite de dessous ta robe, en brandissant un trophée : ton string en dentelle noire.
Je le connais bien ce superbe string de marque, puisque c’est celui que tu portais le jour où tu as succombé à mes avances, et que je t’ai délicatement retiré avec ma bouche et mes dents.
Il pend maintenant au bout de tes doigts et Alex s’en saisit, les yeux pleins d’admiration. Il le porte à son nez pour humer les parfums enivrants de tes sucs intimes. Son haussement de sourcils me confirme que comme moi, il apprécie ton odeur.
Puis, il en fait une petite boule, comme s’il chiffonnait une boulette de papier, et il te la tend.
Il te dit quelque chose, suite à quoi, tu t’en saisis et le plus naturellement du monde, tu ouvres la bouche, tu y enfonces le string, et tu la refermes aussitôt.
La main d’Alex a de nouveau disparu sous ta robe, et je devine qu’il te doigte le sexe, à voir les soubresauts de ton corps et l’expression typique de ton visage. Alex retire sa main de sous ta robe et il te dit quelque chose.
Puis, en te fixant d’un regard intense, il porte ses doigts luisants de ta cyprine à sa bouche, pour les sucer comme s’il dégustait la plus fantastique des friandises. Entre-temps, tu as plongé tes deux mains sous ta robe. Il t’a certainement demandé de te caresser, et tu n’y opposes pas la moindre résistance.
Au contraire, au vu de ta précipitation à obéir, je croirais que tu n’attendais que cette injonction pour te masturber le plus discrètement possible en plein milieu de cette terrasse ensoleillée. Les jeux que vous avez joués jusque-là ont certainement titillé ta libido, et ton visage exprime bien vite toute l’intensité de ton excitation et de tes halètements.
Le string filtre à peine les premiers gémissements que tu essaies d’étouffer discrètement, mais sans grand succès, je le crains. Je vois l’un ou l’autre client attablé se retourner pour te regarder, et leurs regards intrigués, voire émoustillés, loin de te calmer ou de te faire éprouver de la honte, semblent décupler ton excitation et bousculer toute pudeur pour t’amener irrémédiablement aux frontières d’un orgasme tonitruant.
Ton corps se tend.
Les yeux fermés, tu lèves la tête, et tout à coup, comme si une flèche d’Éros te traversait le ventre, tu te recroquevilles dans des convulsions intenses qui trahissent ton orgasme. Je ne sais pas comment tu fais pour atténuer tes gémissements et tes cris, parce que le string dans ta bouche me semble être une bien faible barrière à la tempête qui balaie ton corps. Et je sais que dans ce cas, tu n’es pas un modèle de discrétion. Les regards appuyés et les sourires en coin des autres convives de la terrasse me le confirment.
Lorsque tu as repris figure humaine, vous vous levez et semblez prêts à partir, peut-être pour vous soustraire aux regards inquisiteurs des autres. Je crois plutôt que c’est pour continuer ailleurs ce que vous avez commencé.
Alex s’approche de toi, retire le string de ta bouche pour le glisser dans la poche de sa veste, puis il t’attrape par la taille et t’embrasse langoureusement.
J’ai des palpitations, mon sang ne fait qu’un tour.
Vous vous dirigez vers le parking et vous montez dans sa voiture.
Accessoirement, je me rends à peine compte que ces images volées de vous deux m’ont terriblement excitées, comme en témoigne l’étroitesse subite de mon pantalon. Mais je n’y prête pas vraiment attention.
Je me demande ce que je vais faire. Finalement, je décide de continuer à vous suivre.
Merveilleux récit d’un adultère très excitant. 😘
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