Sexualité

Les 9 degrés de soumission dans le BDSM

La soumission et la domination, des thèmes qui suscitent de plus en plus d’intérêt, que vous soyez adepte du BDSM ou non. Bien que l’image négative du SM soit encore présente pour certains, ces pratiques gagnent en popularité, remplaçant lentement les tabous par une forme de curiosité et d’excitation.

D’où viennent les degrés de soumission ?

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Dans cet article, nous explorons les 9 degrés de soumission définis par Diane Vera dans son ouvrage « The Lesbian S/M Safety Manual », un manuel destinée, à l’époque, à la communauté lesbienne débutante en BDSM, publié en 1988, (puis réimprimé en 1990) qui reste une référence dans le domaine du BDSM.

Diane Vera propose une classification des différentes niveaux de soumission, basée sur ses observations personnelles, mais met en garde contre l’idée de considérer cette échelle comme une progression de soumission, ni un référentiel officiel et strict. Chaque relation BDSM est unique, et la soumission peut varier considérablement d’une personne à l’autre. L’auteur écrit d’ailleurs : « La liste ci-dessus n’est pas conçue comme une classification rigide. La plupart des personnes soumises ne vont pas entrer strictement dans l’une de mes catégories, il y a encore d’autres nuances entre les deux. […] ».

Les 9 degrés de soumission

Sur Internet, on retrouve beaucoup de traductions des propos de Diane Vera entre autres, j’ai essayé de croiser toutes les informations trouvées pour proposer des explications les plus claires possibles.

1. La/le masochiste non soumis.e :

Pas de servitude, de scènes d’humiliation ou d’échange de pouvoir, mais simplement certaines formes de douleur et/ou une sexualité épicée, de type petites rudesses animales… C’est plus une exploration sensorielle pour son plaisir direct que le fait d’être utilisé.e pour assouvir le sadisme du partenaire.

2. Soumis.e, non esclave :

Apprécie la panoplie des jeux de rôles légers (scènes de la petite école, jouer au docteur, jouer aux cow-boys et aux Indiens, l’infantilisme, le travestisme forcé). Intérêt pour l’humiliation, mais aucune forme de servitude. Il/elle garde le contrôle dans la plupart des situations et peut avoir plusieurs partenaires non permanents.

3. Soumis.e, esclave par jeu :

Aime jouer l’esclave, pour voir ce que c’est l’état de servitude. Aime se sentir soumis.e pour assouvir les pulsions sadiques du-de la partenaire, et même aller jusqu’à le-la servir dans certains cas, mais à ses propres conditions. Dirige largement la scène. Souvent fétichiste. N’a pas nécessairement d’engagement émotionnel envers la personne dominante. Ne désire pas être dressée pour la soumission. Ne cède pas beaucoup de contrôle ou sinon pour de brefs moments. Désire une variété de partenaires de jeux. Peut être avec une personne dominante quelque temps, sans être prête à céder réellement le contrôle.

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4. Personne soumise dans les jeux de rôles définitivement non esclave :

Donne le contrôle à son partenaire (d’une façon temporaire et sous certaines limites négociées). Trouve sa satisfaction dans les aspects de la soumission autre, que de servir ou d’être utilisée par un Maître. Excité.e par le suspense, la vulnérabilité et/ou de donner la responsabilité à son partenaire. Ne contrôle pas ou très peu la scène, excepté dans les détails larges, mais recherche son plaisir direct, plutôt que celui de la personne dominante. Joue à fond durant la scène, mais en sort une fois que tout est terminé.

5. : Personne soumise, esclave jouet :

Donne le contrôle à la personne Dominante, d’une façon temporaire et durant certaines scènes, d’une façon brève et sous certaines limites négociées. Trouve sa satisfaction de servir et d’être utilisée par son dominant, mais seulement pour le plaisir, souvent érotique. Peu aimer ou non, la douleur. La personne soumise cherche son propre plaisir avant tout.

6. Soumis.e et esclave à court terme :

Donne réellement le pouvoir à la personne dominante (généralement à l’intérieur de certaines limites), pour servir, obéir, plaire et être utilisé par le dominant, pour des occasions aussi bien érotiques que non-érotiques, mais seulement quand la soumise en a envie. Peu également devenir esclave « à plein temps » mais pour une période déterminée comme par exemple plusieurs jours, mais peu décider d’arrêter quand elle le veut. A généralement une relation à long terme avec son-sa Maître(esse), relation faisant l’objet d’un contrat et d’un engagement profond. Est beaucoup plus dévouée aux besoins, demandes et désirs de la personne dominante, qu’aux siens propres. Son plaisir provient généralement du besoin viscéral de servir, complaire et obéir à son-sa Maître(esse). Retire une fierté de ce besoin de servir et est généralement bien entraînée. Certaines de ces personnes peuvent vivre avec leur Maître(esse) sur une base partielle ou à temps plein, bien que ce ne soit pas toujours le cas. La majorité des personnes soumises portent le collier de leur Maître(esse).

7. Soumis.e esclave à temps partiel :

Dans une relation suivie et se considère la propriété de son-sa Maître(esse) en tout temps. Veux lui obéir et le satisfaire dans les activités quotidiennes, érotiques et non érotiques. Va souvent consacrer de son temps à d’autres activités tel que le travail, mais son Maître aura le premier choix sur son temps libre. En général, une entente spécifique et écrite lie les parties.

8.Soumis.e esclave à temps plein :

À part de quelques règles de base, et limites, l’esclave considère d’exister seulement pour le plaisir et le bien-être du dominant. Par contre, l’esclave va exiger d’être considérée comme la plus grande possession de son dominant.

Certains cumulent vie professionnelle et tâches ménagères et remettent leur salaire à la personne Dominante afin qu’il/elle en prenne soin. À l’intérieur de la philosophie S et M, un esclave va entrer dans une relation avec un dominant, après avoir considérée avec soin cette relation, à cause de la magnitude du don de soi, et du pouvoir donner au dominant.

L’esclave est aussi encore plus conscient des dangers de ce type de relation, et va y entrer après entente extrêmement claire et précise, plus encore, du type d’entente que peut précéder un mariage. Un contrat écrit étant de rigueur, dans plusieurs de ceux-ci, on peut lire en toutes lettres que si la personne esclave demande à être libérée et que sa demande lui est refusée, alors elle doit honorer son engagement et rester auprès de son-sa Maître(esse)

9. Soumis.e esclave total.e, consensuel et sans limites :

Un fantasme répandu bien que rarement appliqué dans la vie quotidienne (sauf dans le cas de certains cultes religieux et d’autres situations où le consentement est induit par lavage de cerveau ou par des pressions sociales ou économiques). Certains puristes insisteront sur le fait que vous n’êtes pas une personne réellement esclave tant que vous n’acceptez pas de faire absolument tout ce que la personne dominante vous demandera. Plusieurs se réclameront de l’esclavagisme total sans limites… L’auteure a rencontré des gens qui se disent esclaves sans limites, mais l’auteure a ses raisons de douter de la véracité de ces affirmations.

Pour conclure

Soumis.e, esclave, chien.ne, servante, bonniche… Peut importe le terme que vous souhaitez employer, ils sont nombreux à désigner la personne qui se soumet.
Chaque personne étant unique, chaque relation D/S est unique également. De fait, il est important de comprendre que l’on ne peut pas rentrer parfaitement dans une case ou dans une catégorie.

Les degrés de soumission montrent surtout l’éventail de possibilité au sein d’une relation D/S.

Dans les relations D/S, la communication, le consentement et le respect sont essentiels, peu importe le degré de soumission.

Si vous êtes intéréssé.e par le livre de Diane Vera, vous pouvez le trouver ici, pour la version anglaise.

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Alice
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1 réflexion sur “Les 9 degrés de soumission dans le BDSM

  • Le 8ème degré nous étonne particulièrement, « sa demande lui est refusée… »:On comprend parfaitement le jeu qui lie la personne soumise à sa personne dominante mais où commence et où s’arrête le consentement en pareille situation? 🤔
    Quant à punir la personne soumise, c’est normal et attendu durant la relation mais lorsque celle-ci prend fin à la demande de la personne soumise? Ce 8ème point nous trouble par son aspect « menace déguisée ». 🤔
    → « Certains cumulent vie professionnelle et tâches ménagères et remettent leur salaire à la personne Dominante afin qu’il/elle en prenne soin. » ça ressemble beaucoup au schéma du « ménage classique » il y a quelques décennies (et de certains ménages modernes), sans lien avec le BDSM…  😮🫣
     
    🌶️: avec Nora, on alterne les jeux des 1er et 4ème degrés, les autres niveaux nous intéressent moins: contention & suspension, caresses & fessées, « tease and denial », privations et augmentations sensorielles, etc. 😋J’ai assez de mal à lâcher prise, je « dirige » souvent (plus que je ne domine) et Nora n’est pas du genre à se soumettre hors du jeu de rôles… 🤣🥰
    @alice il faudra qu’on test le Waxplay🕯️que tu nous as chaudement recommandé. 😜

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