Sous Ses Ordres
Histoire de sexe et de pegging entre domination et abandon total
Il n’y avait plus de lumière. Plus de repères. Plus de contrôle.
Allongé sur le lit, les poignets et chevilles écartés, solidement sanglés aux montants, il ne pouvait plus bouger. La pièce était tiède, silencieuse, comme suspendue. Seule sa respiration, confinée par la cagoule de latex qui l’aveuglait et compressait son visage, brisait le silence. Chaque inspiration amplifiait l’odeur du caoutchouc, mélange étrange d’étouffement et d’excitation.
Elle l’observait en silence. Entièrement vêtue de latex noir moulant, elle savourait l’instant. Il ne la voyait pas, ne savait rien de ce qui allait venir, et c’était précisément ce qui l’excitait.
Elle grimpa sur le lit, lentement, comme un félin, et effleura du bout de ses gants de latex son torse offert. Sa peau frissonna sous le contact. Il était déjà en tension.

— C’est ici que tout commence. Tu es à moi maintenant, murmura-t-elle.
Elle s’arrêta sur ses tétons déjà légèrement dressés. Sans prévenir, elle les pinça du bout des doigts, les roulant entre ses gants. Il gémit doucement. Ce n’était pas encore douloureux, mais c’était précis. Impliquant.
Elle sortit de son coffret une paire de pinces à seins chromées, délicates mais ajustables, reliées par une chaîne noire. Elle pinça d’abord un mamelon, lentement, augmentant la pression petit à petit jusqu’à ce qu’il émette un souffle rauque. Puis elle fixa la seconde. Il se cambra à peine. Le métal froid et la tension électrique dans ses nerfs créaient une boucle vertigineuse.
Elle tira légèrement sur la chaîne. Le mouvement souleva ses tétons emprisonnés, le fit gémir sous la traction. Puis elle relâcha, et la chaîne retomba contre son torse dans un petit cliquetis cruel. Elle alterna ensuite : des petites tapes du doigt sur les pinces, des tractions lentes, quelques secondes de silence… puis une roulette de Wartenberg qu’elle fit glisser entre les deux pinces, traçant des lignes nerveuses sur sa poitrine.
— Regarde comme ton corps me parle, même sans tes mots.
Il ne pouvait qu’acquiescer avec son souffle.
Quand elle jugea les tétons suffisamment travaillés — rougis, douloureux, sensibles — elle détacha les pinces l’une après l’autre. À chaque fois, le sang revenant provoquait une onde de brûlure intense. Il gémissait plus fort, crispé, mais jamais dans le rejet. C’était leur jeu. Il en redemandait sans le dire.
Elle redescendit ensuite sur son ventre, sa main effleurant son sexe durci. Elle y déposa quelques gouttes d’huile chauffante, le massant avec douceur, redessinant chaque veine, chaque frisson. Puis elle se leva, alla chercher un stimulateur prostatique incurvé, à double moteur.
Elle l’approcha, le caressa un instant contre ses fesses sans tenter de le pénétrer. Elle le voulait prêt. Elle saisit un tube de lubrifiant intime, en versa une quantité généreuse, le fit couler entre ses fesses, entre ses cuisses… puis elle y glissa un doigt ganté, lentement. Il gémit, se tendit, puis se détendit. Elle connaissait son corps mieux que lui-même.
Quand elle le sentit relâché, accueillant, elle introduisit le stimulateur avec lenteur et autorité. Il était entièrement pris, sans moyen d’échapper à la sensation.
Elle alluma le premier moteur : celui de la tête incurvée, qui vibrait directement sur sa prostate. Une pression chaude et ciblée. Il haleta aussitôt. Puis elle activa le deuxième moteur, à la base, qui pulsait contre son périnée.
Son bassin se souleva instinctivement, comme si son corps voulait danser au rythme du jouet. Ses mains se crispaient dans les sangles, son souffle devenait irrégulier.
— Tu es mon instrument, soupira-t-elle. Et je joue de toi comme je veux.
Elle ajouta un wand, puissant, qu’elle appliqua sur son périnée, juste à l’extérieur du stimulateur. La combinaison des vibrations profondes internes et de la pression externe créa un cocktail explosif. Il suffoqua de plaisir, sans toucher son sexe. Elle le regardait se tordre, gémir, réagir, sans rien faire d’autre que le piloter.
Elle varia les vitesses. Elle alternait lenteur absolue et salves rapides, comme un chef d’orchestre sadique. Chaque pause était une torture. Chaque reprise, une déflagration.
Il s’approchait d’un orgasme anal, lentement, sans l’aide de ses mains, sans aucun contact sur son sexe, juste par la maîtrise qu’elle avait de son corps. Il était perdu, entièrement réceptif, livré.
Alors qu’il haletait, suspendu au bord, elle se pencha et murmura :
— Tu ne viens que si je te l’autorise. Et je ne l’ai pas encore fait.
Il retint un cri, vacillant à la limite du plaisir insoutenable. Son sexe était dur, palpitant, des gouttes perlaient à son extrémité.
Elle arrêta tout. En un seul geste, elle coupa les moteurs, retira le stimulateur. Il gémit d’un vide brutal, presque douloureux.
— Pas encore, mon joli. Ce n’est pas le moment.
Il resta là, pantelant, comme suspendu. Son corps criait pour une délivrance qu’elle lui refusait encore. Et elle souriait.
Puis elle passa le harnais.
Le gode ceinture était plus long que la première fois. Elle le lubrifia généreusement, le faisant glisser entre ses doigts comme une promesse. Elle monta sur le lit, se plaça entre ses jambes, et lui murmura :
— Maintenant, tu vas apprendre ce que ça veut dire… jouir sans toucher.
Elle entra en lui avec lenteur, centimètre après centimètre, pendant que le stimulateur prostatique vibrait encore au fond. L’effet fut immédiat : son sexe durcit davantage, son corps tout entier vibrait d’une tension presque douloureuse. Elle entama un mouvement lent de va-et-vient, alternant les rythmes, les angles. Elle le chevauchait comme une reine monte son trône.
Le wand revint contre son périnée. Elle l’actionna, plus fort.
Il gémit. Sa voix était rauque, tremblante, presque suppliante. Et sans qu’elle ne le touche, sans que ses mains ne l’aident, il sentit son orgasme monter, comme une vague incontrôlable. Il hoqueta, haleta. Elle ralentit à peine.
— Tu peux venir, tu jouis pour moi, uniquement pour moi.
Et il explosa. Le plaisir était si fort qu’il sembla le traverser de la tête aux pieds, un spasme intégral, comme un feu d’artifice aveugle dans la pénombre de son masque.
Son corps retomba, épuisé, encore tremblant, encore tendu. Et elle, calmement, se pencha vers lui, caressa doucement ses cheveux recouverts de latex, et murmura :
— Doucement… Je suis là. Je prends soin de toi, maintenant.
Elle l’embrassa sur le front, comme une maîtresse douce après la tempête. L’aftercare commença.